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LA TERREUR DU FOUET

chambre, serrant la pièce d’or qu’elle venait de recevoir, dans sa main fermée.

Marthe cependant, l’air sérieux et digne, s’était levée de sa place. Évitant de regarder autour d’elle, de peur sans doute de rencontrer le regard de Mme Klotz ou celui de M. Nicolas, elle mettait son chapeau posément, lorsque la voix aigre de la patronne la fit sursauter :

— Où allez-vous, Mademoiselle ?

— Je m’en vais. Madame.

— Ce n’est pas l’heure.

— Mais je m’en vais pour tout de bon.

— Vraiment ?

— Mais oui, Madame.

— Non, mais ! Qu’est-ce que vous dites de cette gamine qui veut faire ses volontés, comme une grande personne ? Est-ce que votre maman sait que vous voulez me quitter ?

— Moi-même je ne le savais pas ce matin. Mais je ne doute pas que maman m’approuve quand je lui aurai dit ce qui vient d’arriver.

— Qu’est-ce qui vient d’arriver ?