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LA TERREUR DU FOUET

bien ne jamais pardonner à la malencontreuse jeune fille. C’était à cause de cela qu’elle avait si insidieusement amené le Trichard à fouetter si vilainement sa fille. Elle avait pris ses renseignements et, après avoir su à quel homme elle aurait affaire, elle avait fait sa visite.

À présent, son irritation contre la jeune fille s’envenimait de ce fait qu’elle n’était plus vierge. Certes, si elle avait eu le temps de le faire, elle aurait remédié à ce très léger inconvénient, car, en matrone experte, elle n’ignorait ni les vertus du jus de citron, ni celles du tanin, avec l’alun comme adjuvant, dans les cas désespérés. Mais la visite imprévue du « bon client », le respectable M. Nicolas, comme elle avait coutume de l’appeler, voilà qui dérangeait tous ses plans.

Heureusement qu’il y avait la nouvelle.

En effet, il y avait une nouvelle, depuis ce matin même.

C’était une blonde qui venait à peine d’atteindre ses quinze ans. Un bijou de petite femme, mignonne, gracile à souhait, Impossible de rêver une