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LA TERREUR DU FOUET

— Ah ! j’ai été cruellement battue.

— Pauvre petite !

Cette feinte commisération qu’elle sentait si hypocrite augmenta encore le chagrin de la dolente Marguerite. Avec des sanglots désespérés et fiévreux elle relevait ses jupes, écartait la fente de son pantalon et, le dos tourné vers Mme Klotz, elle lui montrait la pièce à conviction.

— Mâtin ! fit la dame avec une sincère admiration. C’est bien travaillé.

Elle s’approcha à mettre le nez dessus et, avec une exclamation de surprise, elle s’écriait :

— Qu’est-ce que c’est que ça ?

— Ah !… Oh !… Ne touchez pas ! C’est un coup… un coup de couteau que mon beau-père m’a donné ce matin.

— Pauvre ! Pauvre fille ! Vous voyez ce que c’est d’être obstinée. Vous auriez pu vous éviter tous ces tourments.

La jeune fille répondait par un déluge de pleurs, un redoublement de sanglots. Mme Klotz secouait la tête d’un air de commisération et elle reprenait.