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LA TERREUR DU FOUET

venait comme dans un rêve, si terrorisée qu’elle n’avait qu’un but, un seul souci, faire exactement ce que Trichard voulait qu’elle fît. Il lui aurait dit d’être prête en cinq minutes, peut-être, malgré l’invraisemblance, y aurait-elle réussi.

Elle partait donc, après avoir échangé avec sa mère, qu’elle embrassait longuement, un regard triste et résigné, tandis que Trichard qui les observait d’un œil curieux avait encore son hideux ricanement.

Marguerite s’en allait et, à l’habitude, rencontrait au coin du boulevard Ernestine qui l’attendait.

Les deux jeunes filles firent route ensemble vers la boutique de fleurs de Mme Klotz, située dans une des grandes rues de Paris, dans un quartier riche qu’il ne nous est pas permis de désigner plus clairement, quoique le procès qui s’en est suivi ait rendu célèbres les agissements de cette matrone et l’endroit où elle les perpétrait.

Marguerite avait tout raconté à son amie. Cet épanchement avait encore fait couler ses larmes. Les passants, curieux, se retournaient sur cette