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LA TERREUR DU FOUET

Il agitait le couteau devant ses yeux terrorisés. La lame étincelait d’un éclat lugubre qui la terrifia au delà de toute expression. Elle hochait la tête d’un mouvement nerveux et sénile et les larmes, débordant de ses yeux, ruisselant sur ses joues, elle ne trouvait rien à dire. D’ailleurs sa gorge était si serrée que si elle avait pu trouver les mots elle n’aurait su les proférer.

Il la voyait dans l’état où, exactement, il souhaitait de la mettre. Et il ordonna :

— Maintenant, je te donne un quart d’heure pour être habillée, et fais-toi gentille, que tu plaises à ces Messieurs, sinon je commence la danse de suite, et ce sera comme je te l’ai dit. Allons ! houste ! Tu devrais déjà être débarbouillée.

Jamais Marguerite ne fut aussi leste à s’habiller. En un quart d’heure elle fut prête. Ses doigts allaient et venaient avec une rapidité et une adresse étonnante. Elle se coiffa en dix minutes et échafauda un chef-d’œuvre compliqué et imposant. Un haut toupillon entre deux coques énormes, la coiffure classique de la gigolette de Paris. Elle allait et