Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
92
LA TERREUR DU FOUET

verrais ce que tu prendrais pour ton rhume. Ce que je t’ai fait jusqu’ici ce n’est que de la bagatelle ! Tiens ! Qu’est-ce que tu dis de çà !

Elle ressentit une douleur affreuse, une peine subite et lancinante. Quelque chose d’horriblement froid et qui brûlait, venait d’entrer dans sa chair. Elle avait poussé un hurlement rauque. Les cris s’étranglaient dans son gosier, tellement elle avait peur.

Trichard, avec son hideux ricanement, lui montrait son couteau à la pointe duquel perlait une goutte de sang.

— Tu vois, ça vaut mieux que tout. C’est préférable au fouet et à la main. Et il est toujours à ton service. Je n’ai pas voulu te piquer sérieusement, puisqu’il faut que tu ailles au turbin. Mais tu peux te mettre ça dans le ciboulot, que si tu ne rapportes pas un plein sac samedi, le jour de paie, je te larde les fesses avec mon couteau pendant une demi-heure, et ce ne sera pas la pointe seulement que je te ferai goûter. J’entrerai dans la carne jusqu’au manche. Vois, s’il y en a de la lame ?