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LA TERREUR DU FOUET

Le troisième jour, au matin, il s’était départi de cette indifférence.

— Allons houste ! Lève-toi, habille-toi et au turbin. Depuis deux jours on te dorlote comme une princesse. Il faut que tout ait une fin. Tu t’en ferais mourir. Voilà, tu vas t’habiller et aller à l’atelier. Tu diras de ma part bien le bonjour à Mme Klotz, tu lui diras aussi que j’ai fait bon usage de son cadeau. N’oublie pas de lui répéter exactement mes paroles. Tu entends.

— Oui, petit père…

— C’est que tu te tiens là, comme une gourde. Tu chavires les yeux, tu souffles comme si ta dernière heure était venue. On ne sait jamais si tu comprends ce qu’on te dit. Je veux que tu écoutes quand je te parle.

— Mais j’écoute, petit père…

— Ça va bien ! Tu diras donc à Mme Klotz que je la remercie beaucoup, que je t’ai bien fouettée et que je t’ai dit de lui montrer ton derrière, pour qu’elle voie que je ne blague pas.

— Oh ! petit père.