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Sèment leurs chansons aimées
Et les perles de leur voix.

Pour vous, belles ingénues,
L’aube éveille les oiseaux
Et dévide dans les nues
Les fils d’or de ses fuseaux.
Mai pour vous, ô fleurs bénies,
Sous ses branches rajeunies
Fait chanter ses symphonies
Et les hymnes des ruisseaux.

Souriez, charmante foule,
Aux beaux jours sans lendemain.
Fleurs fragiles, l’homme foule
Tant d’espoirs dans son chemin.
Le printemps c’est l’allégresse.
Mais, que passe la jeunesse,
Plus de rose qui renaisse
Au jardin du cœur humain.



Mai 1854.