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La montagne encore a ses neiges blanches,
Et tu veux partir, ô mon bien-aimé,
Dans mon cœur aussi, dans mon cœur rayonne
Un printemps charmant, un soleil d’amour.
Et tu veux aller où l’orage tonne,
Et tu veux quitter où t’attend le jour.
Ô soleil, répands sur sa route obscure
Tes rayons vermeils et tes gerbes d’or.
Sème, ô doux printemps, sème ta verdure
Sur les noirs sentiers où va mon trésor.
Oh ! descends sur moi, nuit profonde et sombre.
Brille pour lui seul, beau soleil de Dieu.
Laissez-lui le jour. Laissez-moi dans l’ombre.
Au revoir, mon cœur. Ô mon âme, adieu !
Juillet 1854.