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L’enfant criait (angoisse amère !) :
« Oh ! j’ai si faim. Du pain, ma mère ! »
— Enfant, Dieu bénit nos sillons.
Comme le blé lève et prospère !
L’été viendra tantôt, j’espère,
Pour le dorer de ses rayons. —
L’enfant criait (angoisse amère !) :
« Oh ! j’ai si faim. Du pain, ma mère ! »
— Trêve à ces cris, mon beau garçon.
Vois, les bluets d’azur fleurissent.
Déjà les blonds épis mûrissent.
Nous allons faire la moisson. —
L’enfant criait (angoisse amère !) :
« Oh ! j’ai si faim. Du pain, ma mère ! »
— Encore un seul, un seul instant
Écoute, écoute, mon cher ange.
On bat les gerbes dans la grange.
Notre blé le meunier l’attend. —