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rome.
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LE DEUXIÈME JOUR.
rome.
Cette nuit, écoutant le chant des tibicines,
J’ai senti mon palais trembler dans ses racines.
Mes augures, ouvrez le livre des destins,
Et dites-moi qui trouble ainsi mes doux festins.
Ma coupe de cristal a frémi sous ma lèvre,
Et mon lit chancelé comme pris par la fièvre.
C’est étrange. Les dieux sont capables de tout.
les augures.
Hélas ! les dieux sont morts. Un seul reste debout,
Un seul, un seul encore, et ce n’est pas le nôtre.
Qui sait, — (car aussi bien l’un ne vaut-il pas l’autre ?)
Qui sait si ce n’est pas le dieu nazaréen
Dont le pied reste empreint au désert syrien ?
rome.
Celui-là, j’en réponds, est mort aussi. Pilate
A vu jeter au sort son manteau d’écarlate.