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J’ai mes Cimbres encor, les fils vaillants de ceux
Que Marius frappa de son glaive chanceux.
la vistule.
Et moi, mes Huns, montes sur leurs grandes cavales
Dont le souffle orageux a le bruit des rafales
Que les bouches du Nord font gronder à travers
Les branches des sapins tordus par les hivers.
le danube.
Debout, mes Alamans, fils des hordes alaines !
Levez-vous plus nombreux que les épis des plaines.
Et qu’on croie, à vous voir, une immense forêt
De piques et de dards aigus qui marcherait !
l’elbe.
Cyules des Saxons que l’Océan polaire
Voit de ses ouragans affronter la colère,
En mer les nefs d’osier qui portent sur les flots
Mon peuple aventureux de soldats matelots !
le rhin.
Rochers, entassements de lave, pics sauvages,
Dont la chaîne s’étend le long de mes rivages,