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Le miel mystérieux va couler dans les fleuves.
Car l’homme a traversé le cycle des épreuves.
Dans sa dignité sainte il relève le cou.
Il a rompu le joug de tous les esclavages,
Sans songer à fouetter ses Pharaons sauvages
Avec les nœuds vengeurs de son dernier licou.

Ô monde, prête Et la mort

Vingt mille ans il a bu l’eau des sources amères
Et cherché son chemin à travers les chimères
Des races Du grand désert de feu.
Mais le voici qui va, terminant son exode,
Réaliser ton rêve, Isaïe, ô rapsode
Des races Du poème de Dieu !

Ô monde, prête Et la mort

Étendards d’Hamalec qui dans Riphim habite,
Javelots de Sihon, lances du Moabite,
Sa main vous a brisés, sa main forte aux combats,
Et Josué, porteur du sceptre de Moïse,
Au delà du Jourdain, dans la terre promise,
Du peuple voyageur a fait rentrer les pas.

Ô monde, prête Et la mort

Or la paix du Seigneur est faite sur la terre.
L’aube de vérité va jaillir, — ô mystère ! —
Des races De la nuit du tombeau.