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LES POÈTES DU TERROIR
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ce qui porte à croire que vous êtes les portes placées par Satan lui-même sur ses palais damnés.

La race celtique est pleine de regrets pour les grands Menhirs : et aujourd’hui sa foi est aussi vivace que jamais. Le Menhir est une pierre Aénérable, une pierre sacrée 1

Reste debout, ô Menhir ! Reste droit comme le chêne ! Le vent peut gronder ! Tu ne courberas pas la tête ! Les arbres les plus robustes, les palais les plus beaux, pourrissent et se dépècent, rongés par le temps ;

Toi seul tu demeures, ô Menhir immortel ! Le temps naccable pas tes hautes épaules, mais au contraire, plus le monde vieillit, et plus la poussière vient, par couches, s’étager contre ton pied.

Oui, Menhir, tu es sacré, pour moi aussi, car je vois en toi un signe certain, le signe de la race des Celtes, plus forte que le monde, victorieuse des siècles, toujours sauvage, fière et muette.

[Les Poèmes de Taldir.)

Pez a ro da gredi oc’h doriou mein, preunet Gant Polik e-hunaa war e balez daonet. Grouenn-tu ar Vretoaed a zo leiin o zoujanz Evid ar men-hir meur ; ha hirio he c’hredanz A zo difuskul c’hoaz dre zouar Breiz Izel : Ar men-hir zo eur men doiijus, eur men santel ! Chora’ n ez sao Men-hir ! Chom sonn vel eun derven An avel c’hall krozal ! Na blegi ket da bcnn. Ar gwez ar c’haleta hag ar palezio kaër A vrein hag a ziby, kriniet gant an amzer. Te da hunan a chom, o Men-hir divarvel ! An amzer ua >vask ket Avar da ziouskoaz uhel, Mez dre ma vev ar bat, ar boultren, dre Aviskad, A gresk tro war dro d’id hag a harpa da droad. la Men-hir, santel out ; hag evidoun ive, Rag eiin arAvez skier niad e Avelan ennout-te, Arwez gouenn ar C’heltiad, kren voc’h evid an dud, Trec’h d’ar c’hantvejou hir, bepred goue, ter, ha mud. (Barzaz Taldir ab hcrninti.)</nowiki />