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BRETAGNE
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Chantons les Pierres Longues, vieilles comme les siècles, louons les symboles sacrés des grands Druides des forêts.

Qui me dira l’époque où vous fûtes plantés, comme des géants, à l’occident du monde. Il s’est écoulé depuis un temps énorme qui a posé sur vos épaules sou sceau de lichens sauvages !

Pierres saintes, pierres sombres, rochers muets et rudes, vainqueurs dos grandes révolutions, vainqueurs de la mort, vous êtes demeurés debout, froids et secs, sur la colline, comme des troncs de chênes frappés par la foudre I

Les races fortes qui vous élevèrent vous invoquaient peut-être comme les dieux de la guerre ; peut-être aussi t’itiez-vous des tombes qu’ils posaient sur les Rois tiers et les Bardes renommés.

La croyance du peuple ignorant prétend que, la nuit, vous sortez de vos assises, et que, pendant votre course dans le monde, on voit, en votre place, des trésors admirables !


D’autres ont vu danser autour de vos corps gris et bigarrés des nains cruels ;

Kanomp holl ar Vein-Sonn, koz vel »r c’hantvejoii, Meulomp arweziou zakr Drouized Meiir ar c’hoajou. Pieu a lavaro d’in pc-da-vare oc’h bct ? Plantet evel rnmzed er c’huz-keol ciiz ar bed ? Eun amzer hir spoutus zo tremenct aboue ’N enr verka e ziol war ho chouk, gaut iiiAa gouc ! Mein santel, mein tenval, gerrek mud ha garo Tro’ch d’an diziirziou braz, trechive d’ar maro, ^ Chomet oc’h en ho sac, ien ha soc’h, Avar ar ruu, Vel korfou gwe dero skoet gant ar c’hurun 1 Ar oueunou krenv dispar a zeuaz d’he sevel Marteze ho pcde vel doucou brezel ; Marteze oac h ive mein bez, gante Iaket War ar Roiiane ter hag an Varzed brudet... Kreden ar bobi di/.isk a lavare penoz E lampec’h' meaz ho toiill, pa oa tenval an nez, Hag er c’heid-ze ma oac’h o redek dre ar l)e(l. En ho plas, e weled tenzorioii Kaor meurbcd !... Tud ail o deiiz gwelet o tansal tro war dro D’ho korf loiied ha briz, kornandoncd garo : </noinclide>