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LES POÈTES DU TERROIR

LÉON DEUBEL

(1879)


Issu d’une famille strasbourgeoise qui opta pour la France après l’annexion de l’Alsace, Léon Deubel est né en territoire français, à Belfort, le 22 mars 1879. Ses études secondaires terminées chez les frères maristes de sa ville natale, et ensuite au collège de Baume-les-Dames (Doubs), il se fit maître répétiteur aux collèges de Pontarlier, d’Arbois et de Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais). Il quitta l’Université en 1900 pour tenter la fortune littéraire à Paris. Employé de commerce, puis traducteur, il se rattache à divers groupes littéraires de la Flandre et collabore au Beffroi (Roubaix) et à la Rénovation esthétique. Il a donné des articles et des poèmes au Mercure de France, à la Revue littéraire de Paris et de Champagne, au Voltaire, à l’Evénement, etc., et fait paraître plusieurs recueils de poèmes : La Chanson balbutiante (Poligny, Jacquin, 1899, in-12) ; Le Chant des Routes et des Déroutes (Paris, édit. de la Vie meilleure, 1902, in-12) ; Vers la vie (Lille, édit. du Beffroi, 1904, in-16) ; La Lumière natale (ibid., 1905, in-16) ; Poésies (ibid., 1906, in-16). M. Léon Deubel n’a point contribué à la renaissance provinciale, mais il s’est souvenu, non sans émotion, dans quelques-uns de ses poèmes, des lieux où s’écoula son enfance.

Bibliographie. — Fern, Gregh, La Poésie ; Les Lettres, juillet 1906. — G. Casella et E. Gaubert, La Nouvelle Littérature ; Paris, E. Sansot, 1906, in-18.


CROQUIS D’ALSACE
notations


Au travers de ton songe, entends sur cette rive
Les printemps persifleurs susciter les dryades,
Et les sous-bois changeants, aidés des oréades,
Filer à leurs rouets l’argent des sources vives.