Noménoë a fait ce qu’aucun chef ne fit jamais :
Il est allé au bord de la mer avec des sacs pour y ramasser des cailloux,
Des cailloux à offrir en tribut à l’intendant du roi chauve[1].
Noménoë a fait ce qu’aucun chef ne fit jamais :
Il a ferré d’argent poli son cheval, et il l’a ferré à rebours.
Noménoë a fait ce que ne fera jamais plus aucun chef :
Il est allé payer le tribut, en personne, tout prince qu’il est.
— Ouvrez à deux battants les portes de Rennes, que je fasse mon entrée dans la ville.
Ann Nrumenoiou en deuz gret
Pez na reaz bis tiern e-bed :
Mont gand sier war ann ochou,
Evit dastumi meinigou,
Meinigou da gas da ginnik
Da verer ar roue moalik.
Ann Neumenoiou en deuz gret,
Pez na reaz bis tiern e-bed :
Houarna he varc’h gand arc’hant fin,
Hogen he houarna gin-oc’h-gin.
Ann Neumenoiou en deuz gret
Pez na rai biken tiern e-bed :
Monet da bea ar c’hinnig,
Evit-han da voud pendevik.
— Digoret frank persier Roazon,
Ma ’z inn tre er ger war-con.
- ↑ L’empereur Charles, surnommé le Chauve.