Orthez, comme un clairon ton nom résonne — À travers notre Béarn ! Fière de ton Passé. — Certes tu peux l’être, forte et noble Cité, — Toi qui de droit portes une double couronne, —
Couronne de lauriers et couronne de fleurs !
Devant tes fossés, de ton pont orgueilleux, — Et du haut des tours du château de Moncade, — Tes hommes de guerre, adroits à l’estocade, — Virent fuir des capitaines fameux, — Qui n’osèrent pas toucher à tes murs !
Mais si tu grandis au milieu des bruits de bataille, — Debout si tu méprisas la rage des canons — Et si du Béarn tu sauvas plus de cent fois l’honneur, — Si tu récoltais de la gloire comme fruit de tes semailles, — Tu sus te faire choisir par le roi Gaston Phébus.
Sur les rives fleuries du Gave et sous tes cieux bleus — Des troubadours chantèrent doucement leurs chansons,
<poem>
Ortès, coum û clarou lou toù noum que resoune
Capbath lou nouste Biarn ! Fière dou toù Passad
Que pods esta-n aumen, horte é nouble Ciutad,
Tu qui portes de dret de double couroune,
Couroune de laurès e couroune de flous !
Dabant aus toùs barads, dou toù Pount ourgulhous E dou bèc de las tous dou casteth de Mouncade, Lous toùs homis de goerre, adréts à l’estoucade, Que bin hoéye espourids capitànis famous, Qui touqua-y n’ausan pas à las toues muralhes !
Mes se-t haussas au miey dou brut de las batalhes, Dréte se mespresas la rauye dou canou E se saubas dou Biarn méy de cent cops l’haunou, Glori s’en amassas coum frut de tas semialhes, Que sabous ha-t causi p’ou rey Gastou Febus !
S’ous glès flourids dou Gabe e debath touns céus blus, Troubadous que cantan tout dous las loues cantes,