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LES POÈTES DU TERROIR

Mon Dieu !
Que de larmes me coûte
Cet adieu !

Ne cherche pas à me consoler,
Laisse-moi dans la tristesse
Pleurer ;
Ma volage maîtresse
Vient de me quitter.

Un nouvel amant,
Lorsqu’elle était la plus aimée
D’amour,
L’a fait changer ;
Pauvre de moi !

Ne m’en parle plus,
De cette malheureuse,
Jamais :
La vie m’est plus affreuse
Quand je la vois.


Moun Diü !
Quoand dé larmes mé coste
Aquét adiü !

Nou’m boulhes counsoula,
Lèche’m dens la tristesse
Ploura ;
Ma boulatgé mestresse
Bien dé’m quitta.

U nabèt aymadou
Quoand plus ère bésiade
D’amou,
Que la’m a capbirade ;
Praübé dé you !
 
Nou’m en parlés pas mey,
D’aquère malurouse,
Ya mey :
La bite m’ey affrouse
Quoand you la bey.