Ces montagnes, qui sont si hautes,
M’empêchent de voir où sont mes amours,
Dériton, ton, ton, déritaine,
Où sont mes amours.
Si je savais les voir ou les rencontrer,
Je passerais l’eau sans peur de me noyer.
Dériton, ton, ton, déritaine,
Sans peur de me noyer.
Ces montagnes s’abaisseront.
Et mes amourettes alors paraîtront
Dériton, ton, ton, déritaine,
Alors paraîtront.
Maudit soit l’amour,
La nuit comme le jour,
Aquères mountines qui ta haütes soun
M’empèchen de bédé mas amouis oun soun,
Deritoun, toun, toun, deriténe,
Mas amous oun soun.
Si saby las bédé ou las rencountra,
Passeri l’ayguette chens poü d’em néga,
Deritoun, toun, toun, deriténe,
Chens poü dé’m néga.
Aquères moutines que s’abacheran,
Et mas amourettes que parécherau,
Deritoun, toun, toun, deriténe,
Que parécherau.
Maüdit sie l’amour,
La noueyt coume lou dié,
- ↑ Cette pièce, la plus populaire sans aucun doute des chants béarnais, a été attribuée à Gaston-Phebus. (Voir notre notice.) Le texte que nous en donnons ici est extrait du recueil de Rivarès : Chansons et Airs populaires du Béarn, Pau, 1814.