pagnie d’un féroce bourreau, Tristan l’Ermite, et de cet abominable tyran dont la crainte n’avait d’égale que la lâcheté. En présence de tant de forfaits accomplis par la royauté, j’avais peine à contenir mon indignation et je me demandais comment il se faisait que la Révolution n’eût pas éclaté trois siècles plus tôt. Mais en y réfléchissant, je compris que le peuple d’alors n’était pas encore mûr pour la liberté et qu’il lui fallait souffrir encore l’oppression pendant trois cents ans, pour être en âge et en force de secouer le joug. Quel immense service nous ont rendu nos vaillants aïeux en nous donnant, au prix de leur sang, toutes les libertés dont nous jouissons maintenant ! Comme nous devons leur être reconnaissants et surtout avec quel soin jaloux nous devons nous appliquer non seulement à les conserver mais encore à en
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