bien l’espérer pour la joie de ta bonne mère et pour la mienne, tu auras vingt-trois ans. C’est un bon âge pour se marier. Tu connais la nièce de notre voisin Pierre, la Louise, à peine âgée de seize ans, la plus belle fille du canton, brillante de santé, fraîche comme une rose, gaie comme un pinson et avec cela sage, bonne, douce, travailleuse, économe. Entre nous, je sais qu’elle ne t’est pas indifférente et je crois qu’elle tient pour toi ; car elle est souvent à la maison, et, quand je dis que j’ai reçu une lettre de toi, elle devient toute rouge, et d’une voix émue elle demande de tes nouvelles. Tu feras bien de la prendre pour femme. Elle a du bien, ce qui ne nuit pas en ménage, et, de plus, toutes les qualités pour faire ton bonheur. Je crois que tu feras aussi le sien. Vous êtes en effet deux cœurs
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