rien ne peut lui être plus agréable qu’une manifestation aussi sotte ; car tu lui permets ainsi de dire avec un semblant de raison que les Français sont toujours les mêmes, des agitateurs et des provocateurs. Tu voulais aussi aller à l’ambassade d’Allemagne casser les vitres. C’était le comble de l’aberration. Tu connais le proverbe : « Qui casse les verres les paye. » Si vous étiez arrivés à vos fins, la France eût été obligée non seulement de payer le vitrier, mais encore d’adresser des excuses à son orgueilleuse ennemie. Quelle humiliation pour le bel exploit de mauvais garnements tous plus lâches les uns que les autres ! Car si tu es brave, mon pauvre ami, la plupart de ceux qui manifestaient avec toi ne le sont guère : s’il eût fallu partir pour la guerre à la suite de cette manifestation,
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