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Un rôle de bohémienne qui ne chante pas !

Mais il paraît que mon allure et mon visage lui plaisaient ou, du moins, lui représentaient bien le personnage.

Il me fit donner le rôle sur-le-champ, en me disant de me tenir prête à le lui réciter le lendemain.


Je ne revenais pas de ma surprise, et la dame qui m’avait présentée non plus.

Je dois même avouer qu’elle me regardait déjà avec une certaine jalousie.


En effet, il y avait de quoi fournir matière à l’étonnement.

Il y avait juste un quart d’heure que je faisais partie des chœurs, et déjà je passais au rang d’actrice.


Le lendemain, je vins répéter mon rôle à M. Fournier, qui me le fit jouer le soir même et me donna des appointements de cent francs par mois.