Page:Valladon - Mémoires de Thérésa, 1865.djvu/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Allons, viens, tu me verras jouer.

J’eus une terrible envie de lui sauter au cou et de l’embrasser.

Le respect me retint.


VIII


J’arrivai enfin dans les coulisses.

J’avoue que je fus légèrement désenchantée : ces quinquets fumeux, ces affiches collées sur les décors, tout cet envers, enfin, de la fiction, qui est bien aussi comme l’envers de toutes les joies de ce monde, m’arracha un léger cri de surprise.


Le rideau était levé et l’on jouait.

Que jouait-on ? voilà ce que je ne saurais dire.

Tout ce que je me rappelle, c’est que, dans cette pièce, des figurants en habits de ville entraient en scène et faisaient cercle autour de la Colombine qui dansait un pas.