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Et elle se décoiffa rapidement.

— Oh ! fis-je avec regret… déjà !

— Comment, déjà ?

— Oui, répondis-je la figure en feu ; je m’amuse tant ici !

— Ah ! tu t’amuses. Eh bien, reste, petite ; tu m’essayeras mon chapeau après la première pièce.

Je sautai de joie.


Mademoiselle X… commença sa toilette ; elle se mit le blanc et le rouge que vous savez, s’arqua les sourcils et endossa enfin son charmant costume de Colombine tout à paillettes.

Je la dévorais des yeux, mais mon rêve n’était pas là.

Mon ambition, c’était d’aller sur le théâtre, de visiter les coulisses.

Et je n’osais lui faire cette audacieuse demande.

Mademoiselle X… devina sans doute cette ambition dans mon regard, car lorsqu’elle fut habillée, elle me dit :