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VI


Revenons, pour la seconde fois, à mon concierge des Funambules, ou plutôt à ma visite dans la loge de mademoiselle X…, la Colombine.


Il était six heures, et, à cette heure, les artistes arrivaient seulement au théâtre.

Au fur et à mesure qu’ils entraient chez Charles pour prendre leur clef, j’enviais leur brillante position.

Je voyais des comédiens de près, et cela me faisait battre le cœur.

La vue des actrices surtout me causait une émotion profonde.

Je ne comprenais pas le luxe de leur toilette, ou plutôt je me disais :

— Mon Dieu ! que j’ai donc raison d’aimer le théâtre, puisqu’il suffit qu’on y soit pour être tout de suite aussi bien mise !