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On a bien raison de dire qu’il n’y a que le premier pas qui coûte.

Quand je fus un peu remise de cette émotion, inséparable d’un premier début, j’entrai hardiment dans une seconde cour… puis dans une troisième.

J’avais récolté huit sous !


IX


Je courus à l’Ambigu. Le spectacle était déjà commencé.

Je passai à la buraliste le premier argent que j’aie gagné par mes chansons…

Il me manquait deux sous.

Je la suppliai de me faire crédit, de me donner un billet pour n’importe quelle place.

Elle ne me répondit pas.

L’inexorable guichet rejeta mes premiers feux.


Je m’élançai comme une folle dans les rues voi-