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m’offrit le bras pour me conduire au milieu de sa société.

Je tremblais.

— Qu’avez-vous, mademoiselle ? me demanda-t-il.

— J’ai peur ! répondis-je !

Mes dents s’entrechoquaient dans le frisson de la fièvre.


M. X… me fit entrer dans un salon et s’éloigna.

Quelques minutes après, je vis paraître une dame âgée.

C’était la mère de M. de X…

Informée par son fils de l’état de surexcitation dans lequel je me trouvais, cette digne dame avait voulu me voir et me rassurer.

Un quart d’heure après, je pénétrai pour la première fois dans un salon du grand monde.

On me fit un accueil si sympathique que je retrouvai bientôt mon assurance.

Je dis plusieurs chansons avec le plus grand succès.