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Je craignais de paraître ridicule.

Dans le monde il faut savoir se tenir, il faut savoir marcher et saluer.

Je me disais que tous les yeux seraient dirigés ce soir-là sur l’humble chanteuse de l’Alcazar, je croyais que je me trouverais en présence d’un public railleur, prêt à se moquer de la diseuse de chansonnettes qui se risquait dans un salon.


Je refusai d’abord !

Puis j’acceptai.

La curiosité l’emporta sur la timidité !

Je mis ma robe la plus simple, et vers dix heures je montai dans la voiture qu’on m’avait envoyée.

Mon cœur battait violemment.

À mesure que la voiture s’approchait de l’hôtel de M. de X…, mon émotion devint plus forte.

La porte cochère s’ouvrit… je descendis… j’entrai.


Je fus reçue par le maître de la maison, qui