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» D’ailleurs, n’aurais-je pas quelque droit de répondre, sans autre explication, à M. Villemot : — Vous écrivez bien à la Nation, pourquoi ne chanterais-je pas à l’Alcazar ?

» J’ai toujours entendu dire que la mission du critique était d’encourager les efforts des artistes, de leur indiquer ce qu’ils faisaient bien et ce qu’ils faisaient mal, afin qu’ils puissent travailler et s’améliorer ; en un mot, que le critique était un conseiller.

» En bonne conscience, est-ce conseiller une chanteuse que lui dire qu’elle a toute la distinction d’une écaillère, et que sa méthode procède de la Courtille ?

» Toute personne de bonne foi fera la même réponse à ma question. Il est à peine nécessaire d’ajouter que je suis une chanteuse de genre, que je suis vouée aux paysanneries, et qu’il me semblerait souverainement ridicule de ramasser l’éventail de Célimène pour chanter le Rossignolet ou le Chemin du Moulin.

» Agréez, monsieur, avec tous mes remercî-