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Cette question me surprit beaucoup, je l’avoue. Jusqu’ici je n’avais pas cru qu’en ce monde on pût faire autre chose que jouer et chanter.

Je regardai avec un certain étonnement ce monsieur qui n’était autre que M. Hippolyte Cogniard, alors directeur de la Porte-Saint-Martin.

Son entretien avec mon père dura quelques instants.

J’ai su depuis que M. Cogniard proposait de me faire apprendre la danse et de me faire débuter dans une de ses féeries au théâtre de la Porte-Saint-Martin.

Ce projet n’eut pas de suite.


III


C’est tout ce que je sais de ma première enfance ; d’ailleurs, ma vie était la même chaque jour.

Le matin je me levais en chantant, et le soir je me couchais en fredonnant un nouveau refrain que mon père m’avait appris.