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VIII


Darcier m’apporta deux chansons : le Chemin du Moulin et Quand les Hommes sont au Cabaret.

J’eus un succès énorme, grâce à ces deux romances, dont la musique et les paroles sont des petits bijoux.

C’est là le service que Darcier m’a rendu, et j’appelle cela un grand service.


Lorsqu’un artiste de sa valeur consent à mettre à la disposition d’une camarade tout ce que son talent a de grâce et de sentiment, lorsque, pour ainsi dire, il l’initie par ses compositions musicales au grand art de faire rire et pleurer le spectateur, il fait œuvre qui entraîne une profonde reconnaissance.


Je suis donc reconnaissante à Darcier de m’avoir fourni les éléments qui m’ont permis de faire pleurer ; jusqu’alors je ne savais que faire rire.