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reste, comprenait le danger d’avoir une artiste qui ne pouvait plus chanter qu’à Clichy.

Il paya.

Qui fut penaud ? Ce fut le recors.

— Et moi, dit-il, qui comptais vous faire chanter encore sept ou huit fois, et qui avais sept jours de délai à raison d’une chanson par jour !


VII


L’hiver nous ramena à l’Alcazar, c’est-à-dire sur la scène de mes premiers succès.

Mon succès allait en augmentant ; j’étais la cause réelle de fortes recettes, et quoique mes appointements eussent été portés à mille francs par mois, ils étaient beaucoup au-dessous du chiffre auquel la vogue de mon nom me donnait le droit de prétendre.

Aussi, profitant d’une légère discussion dont il est inutile de rappeler les causes, je rompis mon engagement à l’Alcazar, et je signai avec l’Eldorado, dont le directeur reconnaissant se hâta de porter mes appointements à quinze cents francs par mois.