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Peu de temps après, je reçus une assignation.


Alors, avec l’insouciance qu’on me connaît, je me laissai poursuivre, et, comme M. Hittemans dans la pièce des Mémoires d’une Femme de chambre, j’entretins une correspondance suivie avec un huissier, correspondance dont ce dernier faisait tout seul les frais.


VI


Aussi un beau matin on sonna à ma porte.

C’était le garde du commerce orné de ses deux recors et d’un commissaire de police.

Ils venaient tout simplement m’arrêter.

Cette fois encore, nouvelle sirène, je renouvelai la scène de jadis avec l’huissier dilettante, et par mes chansons j’attendris le garde du commerce.

Il me fit accorder un délai de quarante-huit heures.


Je l’employai à subjuguer Goubert, qui, du