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par mois et le titre de chanteuse dramatique, chargée de la partie du cœur.

C’est moi qui devais faire pleurer les masses avec modulations en ut mineur.

Vous voyez que le directeur de l’Eldorado possédait un certain instinct pour deviner les artistes !


II


J’acceptai. La salle était splendide, et d’ailleurs deux cents francs par mois étaient un sérieux attrait.

Je débutai par Fleur des Alpes, une romance de Mazini.

Je chantai cette romance filandreuse avec un succès médiocre.

Nous étions en décembre.

Notre directeur, qui faisait d’assez bonnes affaires, nous offrit de réveillonner chez lui.

À ce réveillon il avait invité M. Goubert, son confrère de l’Alcazar.

Ici je m’arrête encore.