Page:Valladon - Mémoires de Thérésa, 1865.djvu/226

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VI


Que ces deux grands chanteurs me pardonnent cette révélation, mais je crois que le secret de leur passé est un peu le secret de Polichinelle.

Oui, mademoiselle Marie Sax, de l’Opéra, la splendide reine de Saba de Gounod, la future Africaine de Meyerbeer, a été ma camarade au café Moka.

Oui, M. Michot, le ténor élégant du Théâtre-Lyrique, le ténor de M. Perrin, a joué le vicomte dans le trio du café de la rue de la Lune.


Et ces deux célébrités prouvent suffisamment que les cafés-concerts ne sont pas tout à fait inutiles.

Je ne veux pas dire du mal du Conservatoire ; je n’ai pas pour habitude de déblatérer contre ce que je ne connais pas, mais qu’on me cite les artistes qui en sont sortis dans ces derniers temps, qu’on me dise les noms de ceux qui y ont fait leur apprentissage artistique.