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ne peut avouer en public, et je n’aurai jamais à rougir de ma fortune.

Depuis que je pense, ma constante préoccupation a été de devenir une artiste.

Et je suis artiste !


Mon public m’aime et j’aime mon public.

Le soir, lorsque j’entre en scène, je ne vois autour de moi que joyeux visages… je suis la bienvenue toujours, et il me semble que je suis au milieu de mes amis.


Et souvent, au moment d’entonner un refrain à la mode, je suis émue et j’hésite…

Parfois j’ai envie de vous dire :

— « Vous qui m’applaudissez, vous qui m’aimez, vous qui m’avez tant de fois entendue chanter, vous ne seriez peut-être pas fâché de m’en-