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chambre dans les environs. Je l’avais fait meubler par un tapissier de mes amis.

Modeste mobilier : il se composait d’un lit, d’une commode et de trois chaises. J’avais contracté l’engagement de le payer moyennant vingt-cinq francs par mois.


De plus, une revendeuse à la toilette m’avait vendu, à crédit, deux vieilles robes de soie, qui faisaient encore assez bonne figure le soir.

Ces deux robes, qui valaient bien cinquante francs, me coûtaient cent trente francs ; la marchande me fournit également quelque linge à usure, et bientôt je fus fort endettée.


Je ne pouvais guère espérer une augmentation de mes appointements, car j’étais détestable.

Mon directeur me faisait chanter des romances sentimentales, et le bienveillant lecteur me croira si je lui dis que je n’avais aucun goût pour ce genre de musique.


Chaque soir, je disais la même romance. C’é-