Page:Valladon - Mémoires de Thérésa, 1865.djvu/187

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

J’essayai de raviver un amour qui allait s’éteignant.

Rien ne fit. — Le vieillard m’avait marquée du doigt.

Enfin, au bout de trois mois, un matin, le garçon de l’hôtel me monta une lettre.

Elle était de l’écriture de Paul.

Je pâlis.

— Pourquoi monsieur m’écrit-il ? dis-je au garçon.

— Il est parti ce matin, madame.


Je portai la main à mon cœur, il ne battait plus.

J’ouvris la lettre ; je conservais encore une parcelle d’espérance.

C’était bien une lettre d’adieu.

Et j’étais seule, dans un pays inconnu, sans ressources.

Avec son amour, la délicatesse de Paul s’était envolée.

Je tombai malade. Comment ne suis-je pas morte, voilà ce que je ne comprends pas.