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III


Hélas ! que le lecteur me blâme s’il le veut d’avoir été aussi implacable envers un père ; mais j’aimais tant, j’étais en proie à une passion si désordonnée, j’avais goûté à ce bonheur ineffable de me sentir aimée, moi qui ne l’avais jamais été, que pour garder ce bonheur, conserver cet amour, j’eusse tout sacrifié.


IV


Cela ne me porta point bonheur.


Paul, au bout de quelque temps, se refroidit sensiblement.

Comment reçus-je les premières atteintes d’une si grande douleur ?

Celles qui ont aimé le comprendront. Je crus qu’il n’y avait plus pour moi qu’à mourir.