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L’École Lyrique, autrement dit le théâtre des Jeunes Artistes, est située rue de la Tour-d’Auvergne. C’est là que les petites dames, possédées de la manie dramatique, se livrent à leurs ébats.

Mais ces demoiselles n’ont d’ordinaire qu’un médiocre respect pour leurs rôles et pour le public.


C’est dans la salle qu’est le vrai spectacle, dans la salle, où sont réunis le ban et l’arrière-ban des gandins.

On suspend les pièces sans façon, pour rire avec les avant-scènes, et échanger des lazzis par-dessus la rampe.

Quand les lions de la première galerie sont de bonne humeur, ils éteignent le gaz au milieu d’une scène.


Souvent aussi, les gentilshommes de l’orchestre arrivent munis de trompettes-ballons, et se chargent de renforcer l’orchestre, qui se compose d’un seul et unique pianiste.

Sur la scène, on mâchonne un certain nombre