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IV


J’ai déjà dit qu’à cette époque j’étais à la Porte-Saint-Martin, où je jouais le drame.

Chez Clémence, je chantais quelquefois au dessert. Un comédien du Cirque m’engagea à changer de théâtre, à chercher un engagement chez M. Billion, son directeur, qui faisait répéter alors une nouvelle féerie.

Cette proposition me sourit beaucoup, car, dans une féerie, j’espérais trouver l’occasion de chanter quelques couplets.


Le lendemain, j’allai au théâtre du Cirque.

On me présenta à M. Billion, et c’est à moi qu’il fit ce mot des muses à jamais célèbre. Rapportons-le pour ceux des lecteurs qui l’ignorent.

— Vous savez chanter ? me demanda le directeur.

— Un peu !