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Schey nous racontait volontiers ses mésaventures.

Il n’avait pas beaucoup de dispositions pour la tragédie.

Généralement, quand il entrait en scène, coiffé du casque antique, une bordée de sifflets l’accueillait.

Alors Schey disait à son camarade Noailles :

— Le parterre est mécontent, remontons la scène.

Et ils allaient causer dans le fond.


Quand l’orage avait cessé de gronder, Schey et Noailles revenaient vers la rampe.

Nouveaux sifflets.

— Nous n’avons pas assez remonté, disait Schey.


Puis, après le spectacle, les deux tragédiens s’en allaient souper dans quelque restaurant de la ville.

Ils y entendaient des dialogues de ce genre :

premier bourgeois. — Si cet animal de Schey