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Rien n’y faisait ; il fallait qu’il fût puni de son erreur, et il restait.


Hélas ! époque joyeuse du temps d’autrefois, où êtes-vous ?

Et où êtes-vous vous-même, pauvre boulevard du Temple, pauvres habitués de tous ces endroits, aujourd’hui déserts et tristes ?

Quelques-uns d’entre vous sont devenus célèbres, et n’ôtent plus leur chapeau à ceux qui ne le sont pas encore ou ne le seront jamais.


Avec l’âge, la gravité nous est venue à tous, et c’est à peine si nous voulons avouer que la gaieté était la reine de notre vie aventureuse, et que notre misère commune était doublée de joies faciles.

Quelques-uns encore ne veulent même pas l’avouer, cette vie et cette misère ; et ils rougissent quand ils rencontrent ceux qu’ils tutoyaient à Coblentz.

Il n’est pourtant pas loin de nous ce temps, qui n’est déjà plus qu’un souvenir.