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II


La table d’hôte de Clémence, je demande la permission de la réserver.

Elle me paraît mériter un chapitre spécial, et, d’ailleurs, j’y ai si longtemps vécu que le lecteur retrouvera là un des côtés saillants de ma vie.


Le café des Mousquetaires était le café du théâtre Lyrique.

Il en desservait les entr’actes.

Dans le jour, c’était un café à l’allure tranquille et bourgeoise.

Le soir il s’animait légèrement ; et, à partir de minuit, il devenait le repaire de tous ceux qui n’aiment pas à se coucher de bonne heure. On y soupait pour un franc vingt-cinq.

Prix modeste, comme vous voyez.

Je me rappelle encore le menu :


On avait droit à un saucisson, à un plat de