Page:Valladon - Mémoires de Thérésa, 1865.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les récits de tout chroniqueur parisien qui se respecte un peu.


Quel est leur crime ? où est leur faute ?

Elles sont entrées dans la vie sans appui et sans famille.

Elles ont cru au premier serment d’amour qui a résonné à leurs oreilles.


Les femmes sans éducation ignorent la méfiance, qui est le résultat de la civilisation.


Elles ont aimé et elles aiment encore, ces pauvres filles, derniers vestiges de la fantaisie parisienne ; elles n’aspirent pas aux huit-ressorts, elles n’ont jamais songé à porter de faux cheveux rouges, elles ne dévalisent pas les bijoutiers, et lorsqu’elles soupent par hasard, c’est dans quelque coin obscur où on lui fait crédit, à lui.


Plus d’une a trouvé la fortune sur sa route sous les traits d’un riche vieillard.

Elles ont passé de l’autre côté de la rue, où se