au ciel, et les beaux vers de Musset revenaient sur mes lèvres :
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quand, à travers l’air froid, dans un silence des mers polaires, j’entendis, venant de je ne sais où et dits d’une voix de fantôme, ces trois mots : « Il est là ! »
Je crus que mes cheveux étaient devenus blancs comme la neige qui couvrait les rues. Ce soupir dans la nuit triste m’avait glacé d’effroi. J’attendis quelques minutes ou peut-être quelques secondes, je ne sais pas, et je sortis pâle comme un homme qu’on allait assassiner et qui a entendu approcher l’assassin. Jamais on ne me revit plus derrière la porte de la rue des Grès. Pendant longtemps j’ai entendu cette voix mystérieuse murmurer à mon oreille cette parole : « Il est là ! »
Nous sommes en août 1857 ; je viens de publier une brochure de huit pages intitulée : Un galop à travers l’espace. Je fonde sur cette publication des espérances qui ne se réalisent pas, et la vie sans abri recommence ; elle continue presque sans interruption jusque bien avant dans l’année 1858.
À cette époque, je vais demeurer aux fortifications, sous un arbre, près de la porte de Vanves. Je ne