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LE DIMANCHE
D’UN
JEUNE HOMME PAUVRE
OU
LE SEPTIÈME JOUR D’UN CONDAMNÉ



8 h. du matin.

Il fait grand jour ; hier, l’on s’est couché tard. Les hommes de lettres font le samedi, comme les cordonniers le lundi.

Dans votre escalier, on court, on se heurte, on crie, on chante. C’est une suite de bonjours, d’embrassades et de gros rires. Dehors, c’est la chanson monotone et lourde qu’entonnent les cloches sur les églises.

Par la fenêtre arrive un jour pâle et mélancolique ; le soleil est froid, son regard est triste, et le cœur se serre sans qu’on sache pourquoi… On découvre une lacune dans son roman, une invraisemblance dans