IV
L’AVENIR
Et maintenant, Vingtras, que vas-tu faire ?
Ce que je vais faire ? Mais le journaliste, que j’ai connu avec Matoussaint, n’est-il pas là, pour me présenter comme apprenti dans l’imprimerie du journal où il écrivait ?
Je cours chez lui.
Il me rit au nez.
« Vous, ouvrier !
— Mais oui ! et cela ne m’empêchera pas de faire de la révolution — au contraire ! J’aurai mon pain cuit, et je pourrai parler, écrire, agir comme il me plaira.
— Votre pain cuit ? Quand donc ? Il vous faudra d’abord être le saute-ruisseau de tout l’atelier ; à dix-sept ans, et en en paraissant vingt ! Vous êtes fou et le patron de l’imprimerie vous le dira tout le premier ! Mais c’est bien plus simple, tenez ! Passez-moi mon paletot, mettez votre chapeau et allons-y ! »
Nous y sommes allés.